Coopérative scolaire

Qu’est-ce que la coopérative scolaire et à quoi ça sert?

Une coopérative scolaire sert avant tout à améliorer le quotidien de l’école, à récolter des fonds pour que les classes puissent faire une sortie ou mener à bien un projet éducatif (plantation, semaine du goût, spectacles, jeux de cour, de gym, achat de livres, etc...).


La coopérative est une association loi 1901 dont les adhérents sont les enfants (et non les parents). Les parents ont un statut de membres honoraires. Ils apportent leur appui moral ou matériel aux membres actifs (les enfants).

Le texte de référence qui fixe les principes de la coopérative scolaire et ses règles de fonctionnement est la circulaire du 23 juillet 2008.


Rôles et fonctionnement:

  • Aussi vieille que l’école de la République, la coopérative scolaire a toujours les mêmes objectifs, mais elle ne les atteint plus par les mêmes moyens.

L’idée de départ des coopératives scolaires est de faire travailler les enfants autrement, en les associant à la vie de leur classe, en les rendant acteurs. Or, « il y a belle lurette que les gamins ne ramassent plus les champignons ou les métaux ferreux ou n’élèvent plus de lapins pour les vendre ! » raconte Jean-François Vincent, président de l’Office central de la coopération à l’école (OCCE).

Souvent perçue comme une simple caisse, la coopérative scolaire a, depuis son origine, un but éducatif quelque peu occulté : le but est de parvenir à une pédagogie active, d’initier les enfants à la vie civique (conseil de classe) et à la gestion (conseil de coopérative). Elle vise ainsi le soutien de projets éducatifs, permettant aux enfants d’assumer des responsabilités, de développer leur autonomie et leur sens de la citoyenneté. La coopérative scolaire se présente ainsi comme l’outil légal permettant de financer des projets au sein de l’école. La coopérative scolaire est un regroupement d’adultes et d’élèves qui décident de mettre en œuvre un projet éducatif s’appuyant sur la pratique de la vie associative et coopérative. Evidemment, en maternelle, ce principe semble un peu compliqué à mettre en oeuvre.

La coopérative finance donc souvent des sorties scolaires, l’achat de livres ou de matériel pédagogique destiné aux enfants, etc.

  • Sa seconde ambition est de financer des actions de solidarité, de façon à ce qu’aucun enfant ne soit exclu d’une activité pour raisons financières.



La coopérative scolaire a pour objet, sous l’autorité permanente du directeur d’école (ou de l’instituteur s’il s’agit d’une coopérative de classe) :

- de créer et de développer parmi les élèves l’esprit de compréhension, d’entraide et de solidarité ; de resserrer les liens d’amitié entre l’école et les parents d’élèves ;

- de prendre soin des locaux scolaires, de les rendre agréables et confortables ;

- de pourvoir à l’entretien et à l’amélioration de la bibliothèque, du matériel scolaire, de l’équipement d’éducation physique et sportive, des appareils de projection de cinéma, de télévision et de reproduction sonore, etc. ;

- d’organiser des fêtes, des expositions, des sorties scolaires

Elle vise ainsi à développer chez les enfants initiative, solidarité, respect des autres.


Financement et gestion:

La circulaire de 1948 recommande l’affiliation à l’O.C.C.E (l’office central de la coopérative). Dans le public, 85% des coopératives scolaires sont affiliées à l’OCCE, qui fédère 101 associations départementales. La responsabilité revient au président départemental de l’association. L’OCCE garantit la traçabilité des fonds utilisés, puisque les coopératives scolaires doivent remettre un rapport d’activité et financier à l’association départementale, qui sera elle-même contrôlée par un commissaire aux comptes indépendant.


Ce rattachement oblige les coopératives à envoyer leur compte à l’OCCE sous une forme simplifiée ce qui permet à tout le moins d’avoir une idée des flux financiers : l’OCCE délivre à tout parent qui en fait la demande une copie du compte simplifié.


Ainsi, dans les coopératives scolaires affiliées à l’OCCE, le mandataire agréé est un enseignant. Les mouvements de fonds s’effectuent au moyen d’un compte ouvert au nom de la coopérative scolaire. Un compte ouvert au nom d’un enseignant est strictement interdit.


La gestion doit être transparente, les comptes sont soumis à des vérificateurs aux comptes présentés à l’ensemble de l’école ainsi qu’aux parents d’élèves. L’affiliation de la coopérative à l’OCCE témoigne, de la part des enseignants, d’une volonté éducative ambitieuse et de l’adhésion à son projet. Articulées autour de pratiques pédagogiques spécifiques et des valeurs de la «coopération» (solidarité, entraide), les coopératives scolaires représentent un puissant levier éducatif pour la construction de citoyens autonomes et solidaires.


La coopérative scolaire est dotée d’un budget propre. Ses ressources proviennent du produit de ses activités (fête d’école, kermesse, spectacle …), de dons, de subventions et de la cotisation de ses membres. Les versements à la coopérative scolaire sont volontaires ; en aucun cas, il n’est exigé de participation financière des parents conformément au principe de la gratuité de l’école publique. Aucun élève ne peut être écarté du bénéfice d’une activité financée par la coopérative scolaire au motif que ses parents n’ont pas participé à son financement. Mais l’aide que les parents peuvent apporter à la vie de l’association ne se limite pas à la seule contribution financière et ils prennent souvent une part active indispensable à la réalisation des projets de la coopérative.


Pour toutes ces raisons, l’ouverture de la coopérative à l’ensemble des partenaires de la communauté éducative est une nécessité qui implique une réelle volonté de transparence, un souci de dialogue et une confiance sincère dans la volonté de mettre en place un indispensable partenariat co-éducatif au service des élèves.

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